Le challenge de la yourte mongole

Samedi 3 juin à 10h nous débutons le festichantier de la yourte mongole.
Tout d’abord il nous faut mettre à niveau les fondations avant d’y installer le « plancher » fait de plaques d’OSB. Bien que la yourte soit placée à l’emplacement d’un ancien bâti, nous parvenons à creuser la terre et le béton, à rétablir les niveaux pour aplanir toute la surface au sol. Franklin, Nicolas, Sabrina, Charlotte, Amani, Jean-Michel, Gabriel et Sébastien s’attèlent à percer, visser les planches de bois et répéter l’opération pour progressivement monter la rosace en bois.

Quelques pièces manquent à l’appel et l’on ne peut pas monter le reste de la yourte sans elles… Nous nous mettons à chercher des alternatives. Une plaque d’OSB est trouvée !Vite, Gabriel et Amani prennent les mesures de la pièce qu’ils ont à travailler, vont à l’atelier pour scier quelques planches et revenir. Le plancher est terminé ! Le dernier coup de visseuse est réalisé par Charlotte à 22h.

Dimanche 4 juin nous reprenons le chantier de la yourte. Le montage du cadre de porte et l’installation des « façades » (des tronçons de treillis) se fait de manière fluide et assez intuitive. Ligaturés les unes aux autres, les tronçons de treillis permettent aux perches de reposer sur ses croisillons en partie haute et au cadre de porte de bien être maintenu en place.
L’anneau de compression est installé, maintenu par deux piliers positionnés au centre de la yourte que Catherine et Amani maintiennent en place. Le reste de l’équipe s’occupe pendant ce temps-là d’insérer les perches dans les emplacements prévus à cet effet.

Cette étape nous procure quelques sueurs froides (même si il fait plus de 30 degrés à 16h).
Nous posons puis attachons les 88 perches qui relient les tronçons de treillis à l’anneau de compression (au centre de la yourte).
Et PAF ! Gabriel fait tomber sa perche. BaaaM ! Sébastien aussi ce qui en fait sursauter plus d’un. Deux, quatre, une dizaines tombent. Rien n’y fait. Quand d’un côté une perche est mise, deux autres tombent à un autre endroit…
Les idées fusent, chacun à son idée pour solutionner ces irrévérencieuses chutes de perches.

À 18h l’équipe fatigue.
Un peu de granité au melon et des carafes d’eau parfumé à la menthe apportées par Marie-Hélène nous ressaisissent.

Franklin pensif, scrute les différents éléments de la yourte tout en aller-retour-marmonnant dans la yourte toujours ouverte au ciel bleu.

Sébastien et Stéphanie rejoignent le festichantier tandis que Franklin prend la main et de ses conseils avisés guide l’équipe déterminée à finir ce qui est entamé. Peu à peu les perches sont installées tandis qu’Amani visse chaque perche à l’anneau central pour bien fixer le tout.

Le ciel se charge depuis quelques heures de nuages noirs. Nous fixons la toile d’intérieur et l’enveloppe extérieur.
Quelques gouttes commencent à tomber sur l’édifice avant de s’intensifier.
Vite, nous nous hâtons !
Le moment est assez rigolo et enthousiaste, chacun s’active pour éviter que la yourte ne prenne l’eau par son toit. Nous avons un peu l’impression d’être sur un navire à nous envoyer les cordes par dessus la yourte, à tenter de monter la bâche jusqu’au toit de la yourte. Après quelques lancés de cordes, des nœuds marins faits, et des « Par ici! » « Tire encore ! », nous y parvenons : La yourte mongole est finie !

Il est 22 heures. Nous nous retrouvons autour d’un bon repas pour partager cette aventure haute en couleurs.

Un photo-reportage signé Issa et Sébastien.