Danse Stabule et rubalyses festives
Bienvenue dans le monde merveilleux de la Stabule
Connaissez-vous la Stabule? Eh bien c’est un lieu incroyable ou tout se trouve, ou presque.
Les lois de la physique quantique et de la theorie des cordes s’entremêlent pour offrir à ses ponctuels ou rares visiteurs une expérience unique de découvertes en tout genre. Curiosité, agilité, sens de l’observation sont vivement mises à contribution. Défiant les lois de l’espace et du temps, la stabule a sa propre topographie. Ne pensez pas y aller sans grimper à un ou deux mobilier. Oeil de faucon, agilité du Lynx et paisibilité du Bouddha tu te devras de posséder (oublie la cape d’invisibilité de M.Potter, il n’y en a pas besoin). Fin prêt, tu pourras alors déceler tous ses secrets. Bien plus caverne d’Alibaba que de Platon, la Stabule vous invite à y plonger, à y découvrir des objets farfelus, étonnants, ouvrants à l’imaginaire du faire soi-même, du « C’est quoi ce truc?… Ah mais on pourrrait en faire une bouée de plage à propulsion palettisée! ».
Trêve de bavardage mes chers, plongeons dans ce festichantier participatif en débutant par la journée du vendredi et par notre si chère Stabule… Et suivez le déroulé de ce week-end (ordre chronologique non contractuellement respecté)
Oh ! regarde… c’est la Stabule !
La Stabule se tient fièrement face aux festichanteurs (néologisme, quand tu nous tiens!) prêt à rivaliser d’ingéniosité pour dégoter chaises, tables, tabourets, bancs et autres décorations qui magnifieront le Port de Terre le jour du festival Rire d’Amour venu. Sabrina aidée de Catherine, Amani et Sébastien vont et viennent triant, classant, organisant les objets utiles au festival. Du mobilier principalement mais quelques éléments de décorations sont dégotés de-ci, de-là. Nous trouvons avec surprise des fauteuils de sièges de cinéma. Une poussette, un miroir digne de La Reine des Neiges et des clefs mystérieuses dont Passe-partout serait fier de posséder.
Tout cela va servir pour le festival !
La stabule je vous l’ai dit regorge de surprises insoupçonnées…
De la cuisine au bac à compost
Dans la cuisine d’été, Anna qui samedi matin avait planté des fleurs dans les parterres face à la place du village, s’occupe en après-midi de faire un inventaire de la cuisine d’été. Tasses, verres, couverts, assiettes, tout est consigné, compté, rangé.
Anna : « 61…62…63… »
Sébastien : « Ehhh Anna ! Comment va? Tu as triés quoi là déjà? Tu viens à l’atelier théâtre de tout à l’heure? »
Anna : « ……………………….. 1…2…3…4… »
De l’autre côté du Port de Terre Amani et Gabriel pensent et concrétisent la mise en place d’un bac à compost réalisé grâce à des planches de palettes tandis que Baptiste s’occupe de couper quelques branches disgracieuses qui gênent l’espace parking avant de s’accorder une pause bien méritée vers 16h30.
Pause qui lui permet de nous faire découvrir son drone à l’histoire bien singulière. Après pirouettes, accélérations et virages maitrisées, les néophytes s’y essaient… et là ce n’est pas la même chose, même à vitesse réduite, les pads de la console portative nécessitent un temps pour s’y habituer.
Poc ! La libellule mécanique heurte un câble électrique. Pouof ! Elle tombe net sur le coussin d’herbes tondu par Kévin…
Les festichanteurs donnent de la voix !
Un concerto d’outils au chantier participatif
Un peu plus tôt dans la journée Kévin s’est occupé de la tonte du gazon. Tel un jedi du rotofil, ce n’est pas un soleil de plomb à 15h de l’après-midi qui lui fera rebrousser chemin. Résultat : la place du village s’est refait une beauté. Camille venu faire un coucou, apporte avec lui la structure de l’œuvre de Gabi venu avec son fils Renard. Gabi s’installe dans l’espace atelier pour y travailler son oeuvre « Paradygmes ». Elle ponce, ponce, ponce les tiges de métal au rythme des tacatac d’une table que Sabrina, Sébastien et Amani tentent de rafistoler… Avec succès ! Autre espace, autres tâches avec le futur espace d’exposition qui est en chantier : Catherine y peint les murs, Gabriel rajoute de l’enduis à l’entrée de la porte.
Amandine et Clothilde s’occupent de déchirer des rideaux pour en faire des rubalyses… Scratchhh!! font les tissus qui se transforment. Dans un élan commun et avec détermination elles contribuent à aménager l’entrée de la grange et à monter les bandes de laine (qui sont rester au soleil toute une après-midi pour sécher d’un peu d’humidité présente dans les fibres) sur le toit de la yourte. Liam, Issa et Souriane quant à eux débutent les hostilités d’une bataille d’eau enjouée entre une partie de touche-touche avec Sébastien, un tournoi de bras de fer entre Souriane et Amani et un porté de brouette… Original ! Le tout ponctué d’éclats de rires.
Christophe, venu et reparti du Port de Terre en vélo depuis Moulins donne le ton, tout en imitant l’accent du « Nooord » à la Galabru, il répare une perçeuse-visseuse puis installe une tringle à rideaux dans l’espace grange (futur espace d’accueil du public). Catherine, Sabrina, Gabriel et Sébastien voient pour le plan d’implantation du lieu. Où iront les points d’eau, les espaces scéniques, l’espace dédié aux artisans, tel ou tel barnum, les toilettes sèches etc ? Tout cela est réfléchi et décidé d’un commun accord. À découvrir le résultat du 28 au 30 juillet pour le festival Rire d’Amour !
Pascal et Bruno avec leur camionette viennent récupérer tous les encombrants en métal : poteaux, poêle, objets qui tintent lorsqu’ils s’entrecognent. Sébastien fait des allers-retours dans l’atelier qui semble, sans doute un peu jalouse de la stabule, vouloir se créer un univers bien à elle ou des monticules de malettes regorgent de perceuse-visseuse dont les batteries se sont fait la malle ! Sacs de plâtres, morceaux de bois, outils sont rangés à leur place… Hop, hop ça range, peu à peu les espaces gagnent en clarté.
Lionel, Amani et Sébastien font partie de la team qui part aller chercher de la terre chez Mathieu, notre voisin. À coup de pelles, ils remplissent la remorque puis font chemin inverse pour vider le tout dans les parterres situés devant la place du village. Bientôt y pousseront des fleurs par centaines – au moins. Lauranne conçoit les signalétiques, y inscrit les informations utiles pour les festivaliers « Camping », « Point d’eau » et floraison d’autres indications parsèment les tables et tabourets dans l’atelier du Port de Terre. Augustin s’attèle avec Baptiste à la réparation de la poussette pour bébé obèse (futur distributeur de boisson itinérant pour le festival !).
Un atelier théâtre sur la voix off
Samedi à 18h c’est atelier théâtre.
Organisé par la Compagnie Les Soirs Bleus qui se compose de Laurette et Emma, deux amies qui se sont connues durant leurs études au Conservatoire et de Julia, tout récente venue qui amène plein d’idées sur la texture, la profondeur et l’environnement sonore (Elle a la pouvoir de faire raaaaaaalentiiiiiir leeeess voooooooooooiiiiiixxx).
Le trio d’artistes fut en résidence au Port de Terre la semaine du 25 juin au 1er juillet.
Chante, danse, ris !
Isabelle, John, deux professeurs de danse traditionnelle et leur groupe de danseurs nous rejoignent. Les tables s’allongent, se juxtaposent, s’accumulent. Démultiplication à la Mary Poppin’s des couverts, assiettes et verres.
Bibiliba bili… Bop ! Tout le monde se retrouve autour de la table.
Rires, discussions fusent puis laissent placent à une ambiance intimiste lorsque Isabelle au chant et John à la guitare entonnent quelques morceaux. La soirée pourrait s’arrêter que les esprits seraient légers. Mais c’est un festichantier, pardis ! Isabelle et John nous invitent à une session danse traditionnelle dans l’espace grange (future salle de spectacle) du Port de Terre. Après quelques explications des pas, la musique lancée, tous dansons dans une ritournelle aux airs tantôt celtiques, bretons, bourbonnais etc. Tourne la partenaire, balance des bras, passe-passe de pas dansés, sautés. Un moment de partage et d’apprentissages riches en émotions.
Myiazaki au Port de Terre !
Avez-vous déjà vu « Le voyage de Chihiro »? Un film pour toute la famille à l’univers coloré, mystérieux à la poétique faussement enfantine. Bon, la cuisine de Marie-Hélène en temps de festival c’est un peu ça :
Dans un métrage carré limité, les ustensiles de cuisine s’agitent, se passent, se nettoient, se ré-utilisent. Le four engloutie plats mijotés, tartes et cakes dans une gargantuesque gourmandise tandis que Charlotte, Gabi, Alassan, Baptiste et Augustin viennent tour à tour donner un coup de main à la découpe et à l’assemblage des plats. Le ballet de mains ordonnées et travailleuses, discussions cuisine, recettes, boutons, thermostats ajustés dure plusieurs heures dans la journée. Une telle organisation est nécessaire pour que la préparation des repas du midi et du soir soient de vrais moments de convivialités et de partage. Plus de 15 personnes à manger, ça commence à faire ! Geneviève et Salomé nous font d’ailleurs le plaisir de nous rejoindre pour partager tous ensemble le repas du samedi soir.
Un Brebis Barber-shop à Lusigny
Gus et Baptiste scandent à l’étendue d’herbes hautes : « Yop! Yop! Yop! Yop! » fait l’un « Allez! Allez! » fait l’autre. Surgit des herbes hautes des toisons à têtes brunes communément appelées « des brebis de race suffolk ». Accompagnées de brebis Texel, toutes rejoignent l’habitat couvert.
Avec un peu d’hésitation, Augustin, Gabriel, Lionel, Kévin, Sébastien et Baptiste s’attèlent à la tonte au ciseau des brebis. Guidés par la jeune expérience de Baptiste, par binôme, chacun commence à appréhender et gagner en confiance dans la coupe de la laine. Quelques coups trop affirmés, gestes hâtifs entaillent la chair de quelques moutons. Ouïe ! Dans un sursaut ce dernier fait savoir sa douleur. Rester concentrer, prendre son temps, accepter qu’au lendemain quelques courbatures se fassent connaître, c’est le lot des Barbers-brebis juniors. À la fin, pour se faire pardonner et pour éviter une infection nous appliquons sur les quelques entailles faites un désinfectant puis de l’argile.
Les brebis tondues, nous nous sentons un peu comme le barbier de Shaun le Mouton (série qu’Issa affectionne tout particulièrement) après avoir fait son travail : satisfaits !
Voilà, le week-end de festichantier participatif se termine. Que d’aventure et de péripéties me direz-vous, mes chers !
Bientôt d’autres nouvelles à venir écouter…! À très vite.